Journées des PDI : PREVI prête une oreille attentive aux déplacés internes de Bassi

Le Réseau des Clubs d’Ecoute et de Dialogue (RECED) a dédié le 02 octobre 2021, une journée aux Personnes Déplacées Internes (PDI) de la commune de Bassi dans la province du Zondoma. Au cours cette journée plusieurs activités étaient au programme en présence des autorités administratives et religieuses, des clubs de jeunes, des groupements etc. Au profit de cette activité, le Projet de Prévention de la Radicalisation et de l’Extrémisme Violent (PREVI) dans les régions du Nord du Centre Nord et du Sahel a apporté un appui psychosocial aux PDI, à travers une séance d’écoute. En rappel, le projet PREVI est financé par l’Ambassade des Pays Bas au Burkina Faso et mis en œuvre par le consortium AJDS et CDC par ailleurs chef de file, dans 16 communes des régions ci-dessus citées. Il a une durée de trois (03) ans.

Renforcer la coexistence pacifique entre les PDI et les populations hôtes à travers des activités qui les réunissent et brisent les barrières de la méfiance,  c’est la raison fondamentale de cette journée des PDI dans la commune de Bassi. C’est d’ailleurs ce qu’explique la représentante des femmes du RECED, Mme Cécile SAWADOGO : « Nous avons eu l’idée d’organiser cette activité pour montrer aux PDI que nous partageons leur peine et nous sommes prêts dans la mesure du possible à leur porter secours et réconfort dans cette dure épreuve. A travers cette journée nous voulons les impliquer dans la vie sociale de notre localité nous voulons faire les activités avec eux afin qu’ils ne se sentent pas à l’étranger. Ils doivent se sentir comme chez eux ici à Bassy».

Pour joindre l’acte à la parole, au menu de cette journée plusieurs activités ont été déroulées notamment une course cycliste entre les femmes PDI et hôtes, une séance d’écoute des PDI, un repas communautaire, un match de football etc. L’une des activités qui a marqué le temps fort de cette journée était la séance d’écoute. En effet, l’initiation de cette activité est partie du constat que bon nombre de soutien aux PDI porte majoritairement sur des dons en nature et en espèce.

Ces actions sont sans nul doute d’une grande utilité pour les PDI car les permettant de satisfaire leurs besoins vitaux. Cependant, la plupart vivent avec un poids, un chagrin intérieur, un traumatisme etc. et ont besoin de soutien moral. Se faire écouter, partager son ressenti à une tiers permet de se libérer, d’évacuer le stress, les peurs, la colère. En parlant de ses problèmes à une personne qui écoute avec bienveillance et humilité, l’on parvient mieux à faire le tri entre le réel et l’imaginaire. Savoir si ses peurs ou sa colère sont justifiées ou non, si ses désirs sont réalistes ou pas.

Ainsi, un comité d’écoute composée de cinq (05) personnes bienveillantes et pétris d’une expérience en la matière, était mis en place pour échanger avec les PDI. Afin de les mettre à l’aise pour mieux s’exprimer, les membres du comité se sont retirés dans un endroit discret avec les PDI qui désiraient volontairement se faire écouter.

Toutefois, l’on peut se dire que cette séance a servi positivement aux PDI. A entendre dame Tall : « le fait de parler m’a personnellement permise de me sentir comme si on m’a hôté une épine du pied. Je suis plus ou moins soulager et légère. Même si la douleur ne peut pas s’effacer complètement cette séance m’a fait du bien et j’espère m’aidera à vite remonter la pente ».

Anaïs Moné, chargée de communication.

News Reporter

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