Le projet Pluriannuel de résilience et de l’éducation sans délai : Un nouveau défi à relever par le CDC

Depuis 2015, le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire sans précédent à la suite d’attaques de groupes armés non identifiés qui sont de plus en plus récurrentes et s’étendent sur plusieurs régions du pays notamment celle du Nord. Ces attaques ainsi que les opérations de lutte contre ces groupes armés ont provoqué progressivement des déplacements internes massifs de population (plus de 128 162 PDI en septembre 2021 selon le CONASUR) dont la majorité sont des femmes et des enfants et plusieurs milliers d’élèves se retrouvent de facto dans la rue.

Pour contribuer à résorber la situation, le Centre Diocésain de Communicationb (CDC) entend mettre en œuvre dans les provinces du Zondoma et du Passoré un  projet dénommé  Projet Pluriannuel de Résilience et de l’éducation sans délai (PPR). Ledit projet vise à offrir à 2390 enfants, un accès à un format d’éducation qui assure une continuité éducative de qualité, dans le respect des normes sécuritaires, sanitaires, organisationnelles et pédagogiques. Lesquelles conditions instituées par le gouvernement pour les enfants de 3 à 17 ans vulnérables ou en situation d’urgence.

 D’un coût de près de 418 264 000 CFA, la mise en œuvre  de ce projet durera 3 ans dans les provinces du Zandoma et du Passoré avec l’accompagnement financier de l’UNICEF.

Les activités prévues pour l’atteinte des objectifs sont essentiellement des activités de « Safe School » ou école sûre (sécurisée) et d’appui psycho social en faveur des personnes touchées par la crise. L’approche « Safe School » est une solution palliative pour rendre les environnements scolaires plus sécurisés. De ce fait, les capacités de près de 200 enseignants et animateurs seront renforcées, des kits scolaires distribués à 3 480 élèves ainsi que des kits pour assurer l’éducation par la radio à 531 ménages.

La formation des enseignants et animateurs, des membres de COGES, des leaders communautaires seront matérialisées entre autre par : La mise en place et le suivi des plans de préparations dans les écoles, la simulation de crise, l’appui aux directions provinciales, et aux circonscriptions d’éducation de base pour la supervision des activités, l’évaluation des besoins psychosociaux des acteurs éducatifs et communautaires.

Aussi dans le cadre de ce projet, le CDC compte travailler en synergie avec plusieurs partenaires techniques étatiques et humanitaires, en particulier le Ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN). Cela se fera à travers des protocoles spécifiques de collaboration signés avec ses démembrements provinciaux et départementaux.

Cette collaboration s’étendra également au Ministères de la Femme, de la Famille, et de l’Action Humanitaire ainsi que les structures locales et communautaires éducatives telles que les comités de gestion (COGES), les associations de parents d’élèves (APE) et les associations de mères d’élèves (AME).

Grâce à la conjugaison des efforts des deux structures que sont le CDC et l’UNICEF, ce projet ambitionne de contribuer à pallier les problèmes rencontrés par l’éducation dans les zones frontalières au Mali d’une part. D’autre part de donner espoir à certains acteurs du système éducatif, puis d’entrainer une meilleure prise en charge des droits  des enfants  à l’éducation, à la protection et à la vie.

Anais Moné, Chargée de communication.

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