Le Centre Diocésain de Communication (CDC) en consortium avec l’Association Jeunesse pour le Développement (AJDS) a obtenu un financement dans le cadre de son partenariat avec l’Ambassade des Pays-Bas. Ce financement s’inscrit dans le cadre de la prévention et de la lutte contre de l’extrémisme violent dans les régions du Nord, du Centre-Nord et du Sahel du Burkina Faso.
Le Burkina Faso d’antan ! La destination à ne pas manquer pour tous, le pays de rêve pour plusieurs nationalités à cause de sa diversité culturelle, ethnique et religieuse, ce pays de solidarité et de tolérance légendaire où la paix et la quiétude sont les choses les plus désirées et les mieux partagées n’est plus ainsi.
Pour beaucoup de jeunes, de femmes et d’enfants, tout cela parait avoir été un beau rêve avec un réveil assez douloureux. En effet, depuis 2015 les piliers de la maison commune sont en train d’être ébranlés et sa fondation secouée. Les multiples attaques meurtrières, les déplacements massifs des populations et la destruction des infrastructures socio-économiques ont éprouvé comme jamais notre chère patrie. Les femmes ne savent plus à quel Saint se vouer, les jeunes n’ont plus de repères et les enfants se voient dépourvus de leurs droits les plus fondamentaux. Les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Nord, de l’Est, du Nord et du Sahel, sont les plus touchées par la gangrène. Les jeunes qui n’ont plus de repères se laissent embobiner et embarquer dans une violence sans issue. Quand l’équilibre institutionnel de l’Etat est ébranlé, la stabilité politique est secouée et la cohésion sociale est mise à rude épreuve, les jeunes sont alors tentés de s’enrôler dans les groupes terroristes où les propositions sont parfois alléchantes.
Sensible à ce cri de cœur des jeunes du Sahel, du Nord et du Centre-Nord, un Consortium de deux Organisations de la Société Civile (OSC) locales, l’Association Jeunesse pour le Développement du Sahel (AJDS) et le Centre Diocésain de Communication (CDC) par ailleurs chef de file, a initié le projet de Prévention de la Radicalisation et de l’Extrémisme Violent dans les régions du Nord, du Centre-Nord et du Sahel au Burkina Faso (PREVI). Cette action majeure proposée en faveur de la construction de la paix et de la cohésion au Burkina Faso a eu l’adhésion du Ministère des affaires étrangères Néerlandaises à travers l’ambassade royale des Pays-Bas au Burkina Faso qui s’engage avec les deux OSC pour une durée de trois (03) ans et pour un accompagnement financier de près de Sept cent millions de francs CFA (700 000 000 F CFA).
C’est donc parti pour trois ans d’engagement en faveur d’un Burkina meilleur, d’un monde plus juste et pour le rayonnement de la fraternité humaine dans les régions concernées. Le Projet a pour objectif global de “Contribuer à la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent des jeunes et des femmes dans les régions du Sahel, du Nord et du Centre-Nord du Burkina Faso”. Il s’agira de façon spécifique de promouvoir des mécanismes endogènes de prévention de la radicalisation des jeunes et des femmes et de préservation de la cohésion sociale dans les zones d’intervention du projet ; renforcer les capacités des acteurs sur les mécanismes de prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent des jeunes et des femmes, et du respect des droits humains dans les zones d’intervention du projet ; accompagner la réhabilitation socio-économique des jeunes et des femmes bénéficiaires dans les zones d’intervention du projet.
Grâce à ce financement, c’est au total vingt-mille (20 000) jeunes et femmes qui seront directement impliqués dans la mise en œuvre de ce projet avec l’appui de 61 structures endogènes de promotion de la paix et de la cohésion sociale. Rendez-vous est pris donc le 31 Décembre 2023 pour la collecte des fruits de cet ambitieux projet.
Anaïs Moné, Chargée de communication
